Le Bénin est un pays francophone d’Afrique de l’ouest longtemps surnommé « Quartier latin de l’Afrique » pour l’important vivier d’intellectuels qu’il comptait. De grands fonctionnaires de l’administration française et d’organisations internationales étaient originaires du Bénin. Mais malgré les efforts des gouvernements successifs pour maintenir cette excellence intellectuelle, nous avons assisté à sa décroissance au fil des années. Le budget de l’éducation nationale n’a cessé de croître ces dernières années avec encore plus de mesures initiatives aussi bien à l’endroit des enseignants que des apprenants. Comment alors expliquer les taux importants d’échec et d’abandon enregistrés chaque année dans l’éducation nationale?
En République du Bénin, l’éducation est une priorité clairement établie dans la Constitution du 11 décembre 1990 et dans la Loi d’Orientation de l’Éducation Nationale du 11 novembre 2003. Une étude prospective, Bénin Alafia 2025, montre que 95% des populations aspirent à̀ une éducation efficace et performante.

Également, la stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté 2011-2015 fait de l’éducation son troisième axe opérationnel relatif au renforcement du capital humain, notamment dans le domaine d’intervention prioritaire intitulé « la promotion d’une éducation de développement ». Sur cette base, un plan décennal du secteur de l’éducation a été élaboré et au nombre de ses programmes figure le programme « accès, équité et rétention » qui sont :

  • La construction et l’équipement de 13000 salles de classe entre 2006 et 2015
  • Le recrutement de 10000 enseignements
  • Des mesures d’accompagnement de la gratuité des enseignements maternel et primaire

De nombreux autres programmes et mesures ont concerné le renforcement pédagogique des enseignants ainsi que la mise à disposition de matériel didactique. 

Suite à ces mesures, d’importantes évolutions ont été notées:

 Le taux d’achèvement du primaire atteint 79,2 % en 2015 alors qu’il était de 65 % en 2006. Malgré́ les efforts, la rétention des élèves est ralentie par les redoublements et les abandons dont les taux sont respectivement de 11,2 % et 13,2 % en 2015 et en 2016.

Les taux d’échec et d’abandon les plus importants proviennent des départements de l’Alibori, du Borgou, du Mono et du Plateau. Les habitants de ces départements ont en commun un niveau de pauvreté ne leur permettant pas de faire de l’éducation des enfants leur priorité. En effet, en terme de dépenses de l’État, c’est plus de 30 % des dépenses courantes qui sont allouées à l’éducation, plaçant ainsi le Bénin parmi les pays qui financent le mieux leur système éducatif au niveau de la communauté́ économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Mais cette allocation importante de budget est fragilisée par le contexte social défavorable de certaines catégories de populations. Plus concrètement, malgré tous les moyens pédagogiques mis à sa disposition, cela reste difficile pour un élève de réussir si lui ainsi que ses parents sont affamés, se logent mal, s’habillent mal et ont des difficultés à se soigner. 

En conclusion, le système éducatif béninois a fait d’importants efforts quantitatifs. On note aujourd’hui une hausse du taux de scolarisation, de plus en plus d’écoles sont construits chaque année et encore plus d’enseignants sont recrutés à chaque rentrée. Mais d’importants défis restent à relever en ce qui concerne la qualité de l’éducation. Les taux d’échec et d’abandon enregistrés nous montrent que nous devons repenser notre éducation nationale. Nous devons la rendre plus inclusive en responsabilisant chaque acteur de l’éducation (état, les parents, les professionnels de l’éducation, les apprenants, etc.) mais surtout en trouvant de nouveaux dispositifs pragmatiques, locaux et adaptés afin que plus aucun enfant ne soit laissé seul face à sa scolarité.

 

Créée en Mars 2017 sous l’impulsion de Zouhaérath Liady, Ifèmi est une association à but non lucratif, régie par la loi 1901 qui a pour objet de promouvoir l’éducation au Bénin.

Depuis sa création, l’objectif de l’association Ifèmi est d’offrir aux jeunes béninois une chance d’aller au bout de leurs études et faciliter leur intégration socioprofessionnelle.

Notre approche est la mobilisation de tous les acteurs de l’éducation (famille, enseignants, équipes pédagogiques, personnels de santé, ONG, associations etc.) et d’utiliser cette synergie pour mettre en place des actions dans le but d’améliorer les conditions d’accès à l’éducation de qualité.

En effet, Ifèmi veut aller au-delà de la simple scolarisation qui ne suffit plus à garantir la réussite des élèves, surtout ceux issus de milieux défavorisés. A travers nos différents projets et activités, nous souhaitons donc :

  • Fournir aux enfants issus de milieux socioéconomiques défavorisés des outils pédagogiques qui favorisent la réussite de leur scolarité
  • Réduire le taux d’abandon scolaire chez les jeunes avant l’acquisition d’une qualification ou d’un diplôme en sensibilisant les apprenants et les parents sur l’importance de l’éducation
  • Favoriser l’accès des jeunes aux loisirs éducatifs variés et de qualité
  • Favoriser l’accompagnement et l’orientation des jeunes
  • Améliorer la perception qu’ont les élèves issus de milieux défavorisés et leur famille de l’éducation
  • Favoriser le développement de l’autonomie et de la créativité chez les jeunes

Ensemble aux côtés de l’éducation nationale du Bénin, notre vision à long terme est de changer radicalement la donne de la scolarité dans notre pays, en atteignant l’objectif ambitieux qu’est l’obtention d’un diplôme par chaque jeune avant son insertion dans la vie active suite à un parcours technique ou un parcours général.

En effet, nous voulons construire autour de la vertu de l’école une dimension sociale afin de lui permettre de réaliser pleinement sa mission d’égalité des chances, en intégrant notamment et de manière effective les franges sociales les plus démunies. Si chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne, la démographie galopante des pays africains ne sera un atout pour l’essor économique et sociale du continent que si sa population est instruite et capable de saisir les opportunités qui se présenteront ou d’en créer de nouvelles.

Dans ces perspectives nous visons à :

  • Réduire les impacts de la fracture sociale au sein de l’école           
  • Enrôler et accompagner dans nos projets 100 enfants défavorisés de plus chaque année            
  • Adresser de nouvelles écoles dans nos programmes ou différentes donations d’équipements   
  • Pouvoir offrir des bourses scolaires annuelles aux plus nécessiteux           
  • Bourses d’accompagnement financier            
  • Bourses d’équipements           
  • Bourses de soins et campagnes sanitaires en milieu scolaire pour les plus démunis    
  • Susciter l’engagement des aînés auprès des plus jeunes pour les accompagner en les aidant dans leur apprentissage
  • Augmenter le nombre de bénévoles formateurs et animateurs dans les projets de l’association
  • Sensibiliser et engager les parents de nos apprenants bénéficiaires     
  • Intégrer, acclimater et exporter dans la sous-région les bonnes pratiques d’encadrement social en milieu scolaire pour une meilleure éducation

1 don = 1 enfant bien scolarisé

Vos dons sont destinés à 100% à la réalisation de nos projets éducatifs au Bénin